samedi 21 juin 2014

Nigéria vs Bosnie-Herzégovine



Pays le plus peuplé d'Afrique, le Nigeria en affiche aussi le plus gros PIB. Cocu parmi d'autres de la mondialisation, il est pourtant le seul pays du monde à disposer d'importantes ressources pétrolières tout en présentant un déficit budgétaire.

Qu'importe l'économie lorsqu'on figure sans conteste parmi les 3-4 grandes équipes historiques de son continent. Montés à 14 reprises (record en cours) sur le podium de la Coupe d'Afrique des Nations, ils l'ont remporté trois fois, dont la dernière édition en 2013. Mais nul n'est prophète en sa planète : les Super Eagles ont rarement déployé leurs ailes de rapace en Coupe du monde.

Les Super Eagles logent dans ce superbe hôtel.
On se souviendra néanmoins de leur brillant parcours en phases de poule en 1998, emmenés par un « Jay-Jay » Okocha de gala - un surnom finalement plutôt bienvenu lorsque vous vous prénommez Augustine au civil. Le « Maradona africain » (tout comme il existait un « Maradona des Carpates » ou un « Zidane de la Meuse »), étincelant n°10, dansait sur le terrain, faisait valser les libéros, et d'aucuns voyaient déjà le Nigeria comme le premier pays africain de l'histoire à pouvoir atteindre le stade des demi-finales. Las, ils se feront démonter 4 à 1 par les déménageurs danois en huitièmes et Okocha traînera son spleen et ses grigris au Parc des Princes pendant 4 saisons. Ce qui est toujours salement triste lorsqu'on avait le niveau pour jouer au Barça.

Aujourd'hui le Nigeria n'a plus guère une seule star à son effectif et reposait sans doute ses espoirs de gloire sur quelques poupées vaudou de Lionel Messi (au vu du premier match, ils peuvent changer de marabout) et le prénom prophétique de son nouveau Président, Goodluck Jonathan. Face aujourd'hui à l'armada des dragons bosniens, on ne saurait mieux dire : Good Luck Nigeria !

YLB






La grande Yougoslavie (deux fois demi-finaliste du Mondial) ayant été disséminée, façon puzzle, aux 4 coins des Balkans il y a 20 ans, on s'est retrouvé d'un coup en Europe avec 6 nouvelles nations de foot pas dégueulasses, dont les Croates et les Bosniens semblent aujourd'hui les plus dignes représentants.

L'équipe de Bosnie ne vient pas au Mondial pour enfiler des perles.
On parle là d'une terre qui a vu naître le géniteur d'un géant suédois, celui qui met des lucarnes, les yeux fermés, avec des ailes de pigeon, consacre l'usage d'un nouveau verbe à partir de son prénom et aime à humilier ses adversaires deux fois, une première sur le terrain, puis face au micro : « D’abord je suis allé à gauche, lui aussi. Puis je suis allé à droite, lui aussi. Puis je suis retourné à gauche, et là, il est allé s’acheter un hot dog. »

Le grand Z ayant décidé de régaler sous drapeau Ikea plutôt de s'entraîner à Sarajevo avec ses semblables en ić, on ne verra pas son grand tarin isocèle humer les pelouses de São Paulo. Et d'ajouter dans un excès d'humilité : « Un Mondial sans moi, ça ne sert à rien de le regarder. ». Bah en fait si, ce Mondial, même sans ta ganache, il a sacrément de la gueule. Et puis, Zlatan, vil faquin, tu n'es pas homme de parole, on t'a vu faire le beau en tribunes lors d'Uruguay-Angleterre.

Ah oui, et l'équipe de Bosnie dans tout ça? Même défaite face à l'Argentine au premier tour, méfions nous jusqu'au 30 juin de ces sauvageons des Balkans : voici le futur probable adversaire de la France en huitièmes. 


YLB

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