dimanche 15 juin 2014

Argentine vs Bosnie-Herzégovine



Ar-gen-tine : ces trois syllabes résonnent comme une douce caresse à l’oreille des esthètes du fútbol, des adeptes d’un « foot passion », d’un idéal de romantisme fanatique baigné dans la fièvre de la Bombonera ou d’El Monumental, stades chaud bouillants des deux grands clubs de Buenos Aires. L’Albiceleste, deux étoiles sur le maillot, porte bien son nom tant céleste est son aura, le bleu de son maillot à rayures et les arabesques de ses légendaires N°10, de Maradona à Riquelme en passant par Javier Pastore.

Messi, avant le match
Outre qu’un petit Léo est attendu comme le Messi par tout un pays – il ne lui manque guère plus qu’une Coupe du monde pour atteindre le Panthéon et passer devant Diego ou Pelé – on se régalera encore une fois, au moins sur le papier, d’une attaque pléthorique et son quatuor de flèches à tête chercheuse, avec rien moins que les titulaires en puissance du Napoli, du PSG, du Barça et de Manchester City. Symbole de l’embouteillage devant les buts : on peut carrément se permettre le luxe de laisser « ce diable de Carlos Tevez » à la casa.

28 ans que le peuple argentin attend une nouvelle consécration après cet été 86, ce fameux Maradona Summer, où Diego marcha sur l’eau et exerça la multiplication des mains devant le but. 28, c’est aussi le numéro atomique du nickel, le nombre de dents d’un humain et le n° du département de l’Eure-et-Loire. De là à y voir le présage d’une victoire albiceleste le 13 juillet, il n’y a qu’un point de pénalty.


YLB



La grande Yougoslavie (deux fois demi-finaliste du Mondial) ayant été disséminée, façon puzzle, aux 4 coins des Balkans il y a 20 ans, on s'est retrouvé d'un coup en Europe avec 6 nouvelles nations de foot pas dégueulasses, dont les Croates et les Bosniens semblent aujourd'hui les plus dignes représentants.

Volvo roule en Zlatan
On parle là d'une terre qui a vu naître le géniteur d'un géant suédois, celui qui met des lucarnes, les yeux fermés, avec des ailes de pigeon, consacre l'usage d'un nouveau verbe à partir de son prénom et sort des saillies - n'est-ce pas Marcel - telles que « Demande à ta femme », en réponse à un journaliste qui lui demande d'où viennent ces griffures sur son visage.

Tristesse, le grand Z ayant décidé de régaler sous drapeau Ikea plutôt de s'entraîner à Sarajevo avec ses semblables en ić, on ne verra pas son grand tarin isocèle humer les pelouses de São Paulo. Et comme il le dit si bien lui-même : « Un Mondial sans moi, ça ne sert à rien de le regarder. ». Dont acte : l'équipe de Fifa Papa refuse officiellement de s'infliger des purges entre joueurs de seconde zone dans des stades inachevés et se repassera en boucle les VHS des meilleurs matchs de France 98. On compte sur vous pour faire péter du hashtag #ZizouPrésident et #ET1ET2ET3-0.

YLB

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