samedi 28 juin 2014

Colombie vs Uruguay : les hymnes

Afterfives revisite les hymnes, en français (s'il vous plaît), des équipes en compétition, dans une forme de folk patriotique.

Main sur le coeur, regard vers l'horizon : écoutez donc nos hymnes à la noix. 




Colombie vs Uruguay


Le temps passe, les poules picorent nos emplois du temps, on râle dans les bouchons qui risquent de nous faire louper le match de 18 heures… Y’en a plus que y’en a encore, des équipes à se faire éliminer ! Et puis, enfin, ça y est, on est rentré dans le vif de la plaie : voici venu le temps des huitièmes de finale. À partir de maintenant, ça ne rigole plus : c’est le duel à mort. Ce soir, la Colombie affronte l’Uruguay. Pour cette rencontre, les joueurs colombiens avaient prévu de se protéger le cou d’une minerve, mais côté Uruguay, Luis Suarez ayant été éliminé du Mondial, il ne devrait plus y avoir à craindre de coups de dents. À moins, bien entendu, qu’un joueur de la Celeste voulant rendre hommage à son n° 9 cannibale ne se soit aiguisé les incisives pour l’occasion…

Depuis le début de la compétition, les Cafeteros ont marqué neuf buts, et n’en ont pris que deux. L’Uruguay affiche un score plus modeste : quatre buts marqués contre quatre encaissés. Leur ennemi paraît redoutable. Reste à savoir si les Colombiens ne seront pas victimes d’un excès de confiance, et se casser les dents (on en revient toujours là) sur un adversaire bien décidé à ne pas se laisser écraser juste au moment où ça devient un peu amusant !


Pour éviter tout risque de morsure, l'Uruguay a déjà choisi le
remplaçant de Luis Suarez.
Sinon à l'issue de cette première journée des huitièmes, c'est carrément deux nations sud-américaines qui giclent du tournoi. Un moindre mal après les analyses de gringos qui crurent déceler dans ce premier tour le déclin de la Vieille Europe et le renouveau du foot postcolombien. Bah ouais les mecs, vous avez été tellement bons que vous êtes contraints de vous éliminer entre vous dès l'entame de la roulette russe ! Excellent choix stratégique ! Au moins les nations européennes ont encore le bon goût de ne pas s'abaisser avant les quarts à de petites rivalités incestueuses de frontière, et s'ouvrent à l'international. Mais faîtes comme ça, jouez votre Copa America sous le cagnard des tropiques, vous rigolerez moins dans 4 ans quand il faudra danser la samba sur les terrains congelés de Sibérie. 


Raphaël Juldé & YLB

Mi-temps Brésil/Chili

Il fait quoi l’arbitre ? Pourquoi siffle-t-il ? Merde, vous commenciez à entrer dans le match, à respirer au même rythme que les joueurs, à vibrer à l’unisson avec le public : ça ne vous était pas arrivé depuis votre passage au « Z’amours ». Il est marrant ce Tex, tout de même, hein ? Bon, le divorce était moins fendard.

Hier c’était dur. Très dur. Journée de merde. A 18h00, vous étiez devant votre écran mais il n’y avait aucun match. Ok, pas de panique. A 21h50, vous aviez sorti les bières du frigo, cette fois c’était la bonne. On allait se régaler ! Ah ah ! Alors… Bon… Ah ah ! C’est parti ! On se frotte les mains sur le jogging... Allez ! C'est parti pour de bon ! 21H55 : toujours rien. Vous avez ouvert votre Télé-Poche, et avez constaté avec dépit que la compétition était effectivement en suspens pendant une journée. Tant pis, vous avez picolé devant Thalassa. Comme vous n’avez pas le pied marin, vous avez tout vomi dans votre cuvette au couleur de la Seleçao.

Maintenant, vous avez quinze minutes à vous, pour vous, devant vous. Alors, vous allez : 

  • Repasser votre maillot bleu blanc rouge pour lundi,
  • Vérifier que vous n’avez aucun rendez-vous lundi à 18h00,
  • Lister toutes les pizzas auxquelles vous n’avez jamais goûtées.
Pour vous faire patienter pendant ce quart-d'heure, la fine équipe de FIFA PAPA vous propose une sélection de 15 minutes brésiliennes : bossa nova, groove afro, samba chic et funk. Avec ça, vous pourrez reprendre quelques forces avant d’attaquer cette 2ème période.


Brésil vs Chili : les hymnes

Afterfives revisite les hymnes, en français (s'il vous plaît), des équipes en compétition, dans une forme de folk patriotique.

Main sur le coeur, regard vers l'horizon : écoutez donc nos hymnes à la noix. 





Brésil vs Chili


Enfin, nous en avons terminé avec ces poules.  Je ne sais pas vous, mais moi ça commençait à me courir sur le haricot. Maintenant, c’est l’heure du turbo-capitalisme ! Elimination directe ! Tu n’as pas été bon sur un match : tu vires. Sans sommation. Dehors. Raouste ! Adieu ! Ta valise est bouclée, tu prends la porte ! Nous voilà en pleine télé-réalité. 22 types sur un rectangle verdâtre dont la moitié va rentrer à la maison. Encore mieux que le Loft, les amis ! Mieux parce que plus cruel encore. 

Pour ce premier match, c’est le défilé des Sud-Américains : le Brésil invite le Chili à déjeuner à la maison, à Belo Horizonte, 13h00, heure locale. La Seleçao n’a pas prévu que des coquillettes. C'est bon pourtant, les coquillettes. Non, elle leur prépare une entrée bien copieuse et une sortie bien piteuse. Neymar est remonté comme une pendule suisse. Le gamin monte en puissance : rien ne le fait plus bander que le bruit du ballon glissant le long du filet. Il en bave la nuit : ça le réveille en sursaut. 

En parlant de sursaut, Fred, quant à lui, s’est souvenu qu’il avait deux jambes et se demande même s’il ne pourrait pas commencer la compétition dès maintenant, sans plus attendre. Lui aussi, les poules, ça le gonflait !

1950, les gars, rappelez-vous...
J’imagine déjà les 200 millions de Brésiliens, devant leurs écrans interconnectés, totalement survoltés, sans doute complètement drogués, et j’ai peur… Les Chiliens ont la mémoire longue… Ils se souviennent bien de l’Uruguay, il y a 64 ans, éliminant le Brésil chez eux, devant leur public. On en rougit encore… Deux buts à un.. Mais je ne veux pas être un oiseau de bon augure…


Dj Zukry

vendredi 27 juin 2014

L'entretien SWAG de Dj Zukry #3

Bonsoir à toutes, bonsoir à tous,
Cette rubrique du vendredi soir, je la dois aux jeunes car j'aime les jeunes : une jeunesse sans cesse en mouvement qui invente, innove, et nous, les vieux, un peu à l'écart, en retrait, avons le plus grand mal à suivre... Combien de fois ai-je entendu : "Mon fils se met du gel dans les cheveux, que dois-je faire Doc' ?". Dans ces cas-là, je commence toujours par dire que je ne suis pas docteur ; ce qui est parfaitement vrai et, ensuite, je m'éclipse discrètement : cela s'appelle filer à l'anglaise et c'est d'une élégance folle (surtout si vous portez une veste en tweed et une cravate en laine).
Je suis avant tout un sociologue : j'observe, je contemple, j'analyse et je synthétise. Quoi ? Que les Guy, dans notre société contemporaine, sont enviés et jalousés. Oui, les Guy sont calomniés car ils sont Guy, tout simplement, et être Guy, en 2014, c'est le mal absolu. Pourquoi s'en prendre aux Guy alors que tant de Nadine pullulent, pourquoi s'en prendre aux Guy alors que les Estelle sont probablement les pires individus de l'espèce humaine ? 
Vous avez déjà entendu, sortant de la bouche baveuse d'un jeune, cette expression : "Swag" et n'avez jamais osé demander autour de vous ce que cela signifie. C'est tout simple pourtant : "Secretly We Are Guy" (ce qui signifie : "Secrètement nous sommes Guy"). Vous comprenez maintenant ? 
En résumé, cette rubrique est donc l'occasion unique, en cette période de fête mondialisée, de sortir les Guy de leur tanière, de leur malaise, et de leur confier la parole, de montrer aux intolérants qui sont vraiment les Guy : des êtres d'exception ! 
C'est ainsi que nous avons déjà eu des entretiens exceptionnels avec Guy Roux et Guy Môquet














Cette semaine, GUY LUX, vedette du petit écran, est donc mon invité :

Dj Zukry : Salut Guy ! Alors, tu connais sans doute déjà le principe du questionnaire SWAG ?
Guy : Oui, quel jeu épatant ! Je regrette de ne pas y avoir pensé avant ! Nous aurions eu un succès fou avec ce jeu.
Dj Zukry : Merci Guy. Je prends cela comme un compliment.
Guy : Non, en fait, je me fous de ta gueule. Je trouve ton truc complètement pourrave.
Dj Zukry : J'arrive pas à savoir si je te démolis la ganache maintenant ou si on va jusqu'au bout du questionnaire.
Guy : Allez, c'est parti ! J'attends tes questions à la noix.

Dj Zukry : Quel style de Guy es-tu ?
Guy : Comme l'indique mon patronyme, mon style est le luxe... L'opulence, la richesse, les bijoux, les beaux meubles, les linges délicats, les voitures nerv...
Dj Zukry (interrompant Guy) : Est-ce qu'il y a des Guy qui, dans ta vie, ont exercé une certaine influence sur toi ?
Guy : Sans hésitation, Guy Montagné ! Ce type est absolument hilarant.
Dj Zukry : On peut dire, Guy, sans hésiter non plus, que tu as un humour de merde. 
Guy : La preuve, dès fois tu me fais rire.

Dj Zukry : Guy, dans ta vie quotidienne, as-tu usé de ton prénom ? Par exemple, tu arrivais à Limoges pour animer une confrontation Limoges-Nantua dans « Intervilles ». A la fin de l'émission tu te pointais au guichet de l'hôtel et tu avais juste à dire : "Vous devez avoir une chambre au nom de Guy" pour que le réceptionniste te donne la chambre la plus luxueuse (ce qui faisait rager Simone Garnier). 
Guy : C'est Léon qui avait toujours la plus belle suite.

Dj Zukry : Guy, tu n'es pas sans savoir que nous sommes en pleine Coupe du Monde... Est-ce que, même mort, tu arrives à suivre les matchs ?
Guy : Non, je n'ai pas la télé et puis le foot ne m'a jamais vraiment intéressé. Moi, mon dada, c'était les bourrins, les canassons...
Dj Zukry : Les chevaux ?
Guy : Oui, bien sûr, Ducon !

Dj Zukry : Pour certains, Guy, tu perpétues une lignée de Guy un peu beauf et, en même temps, et c'est là toute l'ambiguité de ton prénom, tu es une image de la France, Guy : la France éternelle (comme on dit de la Russie).
Guy : Je comprends rien à ton baragouin. J'arrive pas à savoir clairement si tu te fous de ma gueule ou si tu me passes la brosse à reluire.
Dj Zukry : Tu me trouves pas franc du collier ?
Guy : Je croyais surtout que cette rubrique était une ode aux Guy, une célébration des Guy, une défense des Guy, une Hosanna des Guy, un...
Dj Zukry : (interrompant Guy) Avant que tu ne partes, je souhaite que tu participes au quiz "SWAG OU PAS SWAG". Je te donne une liste de noms et tu me dis si ces gens rêvent, en secret, de s'appeler Guy. On y va ?
Guy : Enfin, tu réveilles en moi mon côté joueur ! Allez, double banco !

Dj Zukry : Booba, SWAG OU PAS SWAG ?
Guy : Carrément SWAG ! 
Dj Zukry : Merci Guy de ta présence parmi nous ce soir.
Guy : Je peux avoir la réponse ?
Dj Zukry : La réponse à ?
Guy : Bah, la réponse à ton questionnaire...
Dj Zukry : Guy, tu sais très bien que c'est plus compliqué que ça... Il n'y a pas de bonnes ou mauvaises réponses... Comment t’expliquer… Tu vois... Je voudrais que les gens qui nous lisent... Que ceux qui suivent cette rubrique... Que les jeunes qui nous suivent acceptent enfin les Guy... Ne jugent plus les Guy... Tu vois ?
Guy : Non.

Dj Zukry : Guy, en tout cas, c'était finalement un plaisir de passer ces quelques instants avec toi. Je pense que le message est passé et, si tu le souhaites, j'aimerais que nous terminions cet entretien en disant ensemble cette phrase pleine d'espoir : "Allez les Bleus, allez les Guy" !
Guy : Allez les Bleus, allez les Guy ?
Dj Zukry : Et maintenant tous les deux en même temps.
Guy : OK.
Dj Zukry & Guy : Allez les Bleus, allez les Guy !

La semaine prochaine, pour notre dernier entretien SWAG, nous recevrons Guy de Maupassant. 

Rio à l'ombre : Sophie, cireuse de chaussures


Pour Sophie, il n'est pas question d'être considérée comme une simple cireuse. Son père, cordonnier, lui a communiqué son amour de la godasse et du travail bien fait. Elle ne sait pas si les cordonniers sont les moins bien chaussés et, avoue-t-elle avec le feu aux joues, elle s'en tamponne le coquillard comme de l'an 40. Cirer les pompes des joueurs est une consécration, l'aboutissement de longues journées de labeur, le résultat également d'un rigoureux processus de sélection.

En effet, il n'est pas permis à n'importe quel quidam d'encaustiquer les grolles dégueulasses de Karim Benzema. Le ticket d'entrée fut cher. Sophie a participé au rude concours des cireurs de chaussures. Au bout de 10 épreuves, seuls quatre couillons étaient encore en compétition ; dont Sophie qui, pourtant, s'était lamentablement vautrée sur le shampouinage du daim. 

Lorsque nous parlons, Sophie et moi, de lacets, je sens comme des sanglots qui montent dans sa voix. J'apprendrai plus tard, par sa meilleur amie (qui souhaite conserver l'anonymat) que son père, poussé à la faillite par des promoteurs immobiliers qui souhaitaient acheter son local pour construire une succursale dédiée aux kebabs, s'est pendu dans la cave avec une paire de lacets de la boutique familiale ; et c'est la petite Sophie, alors âgée de huit ans, qui a trouvé son père en cette piètre posture. De quoi légèrement traumatiser, vous en conviendrez...

Sophie s'enthousiasme à nouveau lorsque nous évoquons le décrottage. Sur ce sujet, comme sur bien d'autres, elle est intarissable et c'est un plaisir de l'écouter. Cependant, je lui signale que mon portrait pour Fifa Papa, pour gagner en efficacité (et ainsi conquérir de nouvelles parts de marché) doit gagner en brièveté (puisque personne ne lit vraiment des textes de plus de 10 lignes).

Dj Zukry

jeudi 26 juin 2014

Algérie vs Russie




L’avantage certain que les supporters d’anciennes nations colonisatrices ont sur ceux des autres pays (sous-développés pour la plupart) tient dans la possibilité qu’ils ont, en cas d’élimination précoce, de se rabattre sur les équipes représentant leurs ex-satellites. Un peu d’ouverture d’esprit, quelques noms de villes retenus lors de séjours au soleil ou simplement glanés dans le Routard et vous voilà fin prêt à encourager ce pays frère qui finalement n’a jamais vraiment quitté le giron national. Après tout, si les indigènes savent si bien jouer au football, n’est-ce point grâce à la mission civilisatrice brillamment inculquée par nos grands-parents ?

Ainsi, comme le déclamait François Mitterrand il y a tout juste 60 ans, « L’Algérie, c’est la France ! ».

Un maillot pour bi
La France peut donc se targuer d’avoir remporté une Coupe d’Afrique des nations et présenter pour la quatrième fois deux équipes en phase finale : une bleue et une blanc et vert. La seule petite difficulté pourrait résider dans une confrontation lors des tours à élimination directe mais il y a fort à espérer que l’équipe B saurait situer l’intérêt supérieur de la France et s’inclinerait dignement pour laisser le champ libre à la vraie équipe, porteuse des valeurs de la France millénaire. 

GBfooTiX







Russie, Russie dépêche toi, on vit, on ne meurt qu'une fois et on n'a le temps de rien, que c'est déjà la fin…

Qui d’autre que Pascal Obispo, cet homme à fleur de peau, à fleur de mot, pour évoquer l’âme slave, violente et passionnée, capable du pire comme du meilleur dans son inextinguible quête d’absolu. Ah qu’ils sont fiers et beaux ces joueurs aux noms en iev ou ov évoluant dans les Zenith, les Spartak et autres Dynamo ! Qu’il est envoûtant l’exotisme des équipes russes avec leurs gardiens géants infranchissables, leurs ailiers tels des flèches mongoles et leurs défenseurs plus vigilants qu’une tour de contrôle assaillie de Tupolev !

Tireur des litres
Nul doute que ces hommes rudes, menés par le sorcier Fabio Capello, sauront montrer au monde la grandeur de la nation russe que leur auguste leader, le grand Poutine, s’acharne à défendre jusque dans les chiottes depuis des années. Nul doute également que les supporters de Moscou ou de Vladivostok ou encore de St Petersbourg s’ingénieront lors de cette coupe du monde à découvrir des voies toujours neuves le long desquelles coule la vodka du diable pour parvenir à l’ivresse totale, celle qui permet d’oublier les scores et les règles du hors-jeu, de tutoyer les étoiles et de vomir à la lune.

Et quand bien même perdraient-ils tous leurs matchs, ils reviendront tous à coup sûr en 2018 !


GBfooTiX

Corée du Sud vs Belgique



Comme on dit en Corée, qu’il fait doux de jouer au football au sud du 38e parallèle, au Pays du Matin Calme et de Samsung ! Toujours présente en phase finale de la Coupe du Monde depuis Mexico 86, l’équipe de football de Corée du Sud parvient même à atteindre les demi-finales lors de l’édition à domicile de 2002 alors qu’elle était menée par le fameux Guus Hiddink.

Les Guerriers Taeguk
On se souvient d’ailleurs avec quelle aisance et dignité le mythique Thierry Roland a su alors commenter l’épopée coréenne, égrenant d’une langue agile les patronymes en Park, en Kim ou en Sung, écartant d’un sage revers de main les soupçons de dopage et d’arbitrage trop favorable liés à l’incongruité manifeste d’une équipe asiatique en demi-finale après avoir battu le Portugal, l’Espagne et l’Italie. L’Allemagne, garante de la fierté européenne, avait heureusement su rétablir l’ordre des choses d’un petit but.

Située à la 60e place du classement FIFA, les sud-coréens auront sans doute fort à faire face aux russes et aux belges mais comment on dit en Corée encore, ce n’est que le début d’une longue compétition pleine de surprises !

GBfooTiX





Si la politique souvent les sépare, gageons qu’en ce beau mois de juin brésilien la belle équipe des diables rouges réunisse flamands et wallons, enfants de la patrie belge. Après un passage à vide d’une dizaine d’années, l’équipe de Belgique de football semble en effet avoir retrouvé son top niveau.

Humour belge au "Musée du slip" de Bruxelles
J’aime beaucoup le charme désuet de l’expression « top niveau ». Soudain je l’imagine prononcée avec le doux accent wallon d’une grande gigue blonde bruxelloise et c’est toute la magie du plat pays qui m’emporte, celle-là même qui meut ces magnifiques joueurs nés à Anvers ou à Bruges, à Anderlecht, à Charleroi ou ailleurs. Et je rêve de bières tout aussi blondes et savoureuses qui couleraient par galons et par litres le long de mon corps de supporter au cœur expatrié le temps d’un mondial de l’autre côté de cette mince frontière qui nous sépare du royaume de Baudoin. Je vis d’avance, à corps perdu mais vainqueur, les chevauchées fructueuses d’un Mirallas ou d’un Eden Hazard, les coups de têtes en pleine lucarne d’un Van Buyten et les arrêts élégants d’un Thibaut Courtois. Je hurle dans ma prescience à m’en décrocher la glotte grasse de houblon alors que j’ai la vision d’adversaires réduits à la violence pour tenter de juguler le jeu sublime développé par les coéquipiers de Lukaku. J’exulte déjà devant les infernales stratégies de Marc Wilmots, berger lumineux des diables rouges. J’ahane. Je trépigne. Je mugis.

Bref, j’avoue, oui j’avoue, j’éprouve une certaine tendresse pour l’équipe de Belgique de football…


GBfooTiX

Portugal vs Ghana




Le Portugal est né le 5 février 1985 à Funchal. Elevé sur l’île de Madère, il grandit gentiment dans le pittoresque quartier du Santo Antonio – aucun lien avec Frédéric Dard – avant d’intégrer à 12 ans le centre de formation du Sporting où il se fait immédiatement remarquer. Cinq années plus tard, il signe son premier contrat professionnel. Une année supplémentaire et il est recruté par le Manchester de Ferguson avant de se révéler au monde lors de l’Euro 2004.

Quelques années plus tard, le Portugal remporte la Ligue des Champions avec Manchester United en 2008 et obtient le Ballon d’or. Il devient l’objet de toutes les convoitises. Les offres de transfert surgissent de toutes part. Il est finalement acheté par le Real de Madrid pour 94 millions d’euros, un record !

Nom de code : CR7
Le Portugal devient rapidement une pièce maîtresse du jeu du club madrilène. A chaque saison, s’il n’obtient pas le Ballon d’or comme en 2013, il finit toujours soit deuxième soit troisième. Il lui arrive de défrayer la chronique du fait de son immodestie mais… attendez… j’apprends une nouvelle de dernière minute de la plus haute importance ! Le Portugal pourrait ne pas entamer ce match pour cause d’inflammation du tendon rotulien ! Quel coup de théâtre ! Le Portugal est bien irremplaçable !

Je comprends d’avance votre stupeur, lecteurs attentifs, aussi, pour tenter d’apaiser votre traumatisme, je consens ici à vous révéler le nom secret du Portugal : il s’appelle Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro.

GBfooTiX







Les Black Stars du Ghana ont déjà participé à deux phases finales de la Coupe du Monde : en 2006 et en 2010. Au palmarès de la sélection ghanéenne, il faut compter quatre victoires en Coupe d’Afrique des Nations sur huit finales jouées. Le lien entre ces succès et la présence du grand Abédi Pelé dans l’effectif ghanéen n’a pu jusqu’à maintenant être prouvé scientifiquement même si Stephen Hawking évoque un faisceau d’éléments concordants qui ne sauraient indiquer avec certitude le contraire. Connu du côté de la Canebière pour son goût pour la bonne chère, le mythique meneur du Ghana –  ce bon Abédi, bien sûr ! – a remporté pour sa part trois ballons d’or africain. Ce qui est bien.

Un visionnaire, qu'on vous dit...
Mais cessons ici de ressasser le passé car l’avenir, c’est la vie !

Non, en fait, non. L’avenir, pour le Ghana, c’est la mort, le groupe de la mort avec pour adversaires immédiats rien de moins que l’Allemagne, le Portugal et les Etats-Unis ! Si les Black Stars réussirent à vaincre les Etats-Unis en huitièmes de la dernière World Cup, ils ne purent à l’époque rivaliser avec la teutonne mannschaft.

Mais alors, pris par une métaphore céleste, vous ne pouvez vous empêcher de vous demander : les étoiles du Ghana brilleront-elles à nouveau contre les USA ? Echapperont-elles au trou noir allemand ? Sauront-elles éclipser le mur portugais ou s’y écraseront-elles ? Toutes ces questions, je vous le dis, les Ghanéens ne manqueront pas d’y répondre avec fougue et brio !

GBfooTiX

Etats-Unis vs Allemagne



Les footballeurs américains sont extrêmement dangereux. Au mépris du règlement, ils évoluent sur le terrain tout caparaçonnés dans un armure de plastique dur qu’ils recouvrent de t-shirts ridiculement grands et ils arborent un casque que l’on distingue – à peine – de ceux utilisés par les brigades anti-émeutes du fait de ses couleurs plus flamboyantes. 

En effet, n'importe quoi !
Pour parfaire ce tableau brutal, les joueurs de foot américains n’hésitent pas à s’emparer du ballon à la main et à pratiquer de franches obstructions sur l’adversaire. Par chance, ceux-ci ne parviennent jamais à marquer de buts, leurs rares tirs s’envolant systématiquement au-dessus de la transversale. Il est donc naturel que l’équipe américaine n’ait jamais dépassé les huitièmes de finale de la Coupe du Monde. Par ailleurs, je crois qu’ils s’en foutent car ils préfèrent le basket ou le baseball.

Cependant, méfions-nous ! Les Américains feraient n’importe quoi pour gagner. J’en veux pour preuve qu’ils n’ont guère hésité à recruter des scientifiques allemands au passé louche à l’instar d’un certain Jürgen Klinsman, détenteur à n’en pas douter des secrets de la force de frappe de la Mannschaft, équipe qu’ils auront d’ailleurs à affronter en poule. Maudits Yankees !

GBfooTiX




Quelques phrases du poète et footballeur Gary Lineker résument l’immense traumatisme causé par la Mannschaft sur tout individu s’étant un tant soit peu intéressé au football international durant les années 80 : « Le football est un jeu simple : 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent. » 

Comme s’ils n’avaient rien à se faire pardonner, les joueurs de l’équipe d’Allemagne ont toujours systématiquement joué pour gagner en faisant perversement croire aux autres équipes qu’elles avaient une chance de les vaincre. Le crédo du jeu déployé par le onze allemand se trouve ainsi être l’antithèse du très latin football champagne avec, en clef de voûte, le sacro-saint Réalisme à l’allemande. Les rares fois où la sélection germanique a pu être mise en difficulté, ses membres n’ont d’ailleurs pas hésité à employer les stratégies les plus viles pour emporter la partie : lâchage de renard de surface, utilisation de poteaux carrés, techniques du gardien-bélier, jets de saucisses, déluges de bière…

La défense allemande
Pour cette édition brésilienne du Mondial, après le naufrage du Bayern en Ligue des champions, Joachim Löw et ses joueurs auraient avoué à la presse teutonne ne pas prétendre au statut de favori. Mais nous autres de Fifa Papa ne sommes pas dupes et, à l’aune de l’Histoire, savons bien que le bulldozer allemand ne sera jamais à court de carburant. A bon entendeur, salut !

GBfooTiX

Eric et les liens fraternels


Où l’auteur la joue mélo pour que les gens
se disent que FIFA PAPA,
ce n’est pas que de la rigolade,
des fois, y’a aussi
des trucs biens.


Puisque la France s’est qualifiée sans grande surprise pour les huitièmes de finale, on peut se détendre un peu. C’est déjà ça de fait. Maintenant, on va tâcher d’aller le plus loin possible dans la compète, toujours plus haut toujours plus fort, tout ça tout ça. En attendant, on se calme, on fait retomber la pression, on discute au coin du barbecue, bien tranquille.

Tiens, puisque vous êtes là et que je n’ai rien de mieux à faire, je vais encore vous parler de moi. Et de mon rapport étroit avec le football. Car, malgré tout ce que j’ai pu vous raconter jusqu’à présent, je suis comme des millions de petits Français : je suis né au milieu d’un grand stade de foot. Impossible d’y échapper, avec un frère aîné quasiment né gardien de but, qui se jetait dans la boue dès que la boule de cuir approchait un peu de ses cages… Vous vous souvenez comme les terrains de sport de notre enfance étaient boueux ? Je ne sais pas comment les joueurs professionnels font pour rester à peu près clean jusqu’à la fin du match. Je veux dire, on discerne encore la couleur de leur maillot, on peut encore lire le nom des sponsors : à croire que la terre s’est solidifiée avec le temps. La gadoue, c’est dépassé. Donc, oui, comme tout le monde, je suis né au beau milieu d’un stade de foot. Simplement, moi, je n’ai jamais joué le ballon. J’ai tout de suite opté pour le banc de touche, et un bon bouquin. De préférence un roman, ou une bonne BD.

Vous connaissez Éric Castel ? Non, personne ?... C’est drôle, plus personne ne se souvient du footballeur né des talents conjugués de Raymond Reding et Françoise Hugues. Il faut dire que cette série de bandes dessinées était surtout connue en Belgique. Mon frère et moi-même, nous n’en aurions sans doute jamais entendu parler si une de nos tantes ne s’était exilée dans la banlieue de Liège, à Heure-le-Romain. Un jour, pour faire plaisir au frangin dont elle connaissait la passion (passion d’autant plus exacerbée qu’à l’époque, dans les années 80, le Stade Lavallois valait son pesant de merguez-frites), elle lui a fait découvrir le premier album de la série : Éric et les Pablitos.

Ah ! Éric Castel !... Incontournable joueur du Barça aux cheveux d’une blancheur immaculée, qui plusieurs albums plus tard (voir n°8 : La grande décision) évoluera sous les couleurs du Paris-Saint-Germain. Dans le premier épisode, Castel, nouvelle recrue du club de Barcelone, se lie d’amitié avec une bande de gamins après avoir par accident crevé leur ballon qui traversait la route. Pour se faire pardonner, il leur en offre un tout neuf, et un ballon de professionnel, s’il vous plaît, et échange même quelques passes avec eux (en leur en mettant plein la vue). C’est en regardant la retransmission d’un match du Barça à la télé que le petit Pablito reconnaît le señor Castel et son jeu de jambes de malade.

Mon frère et moi, c’était le jour et la nuit. Lui, passionné de sport, ne ratant pas un match à la télé, traînant avec sa bande de copains dès sa plus tendre enfance. Moi, incapable de suivre un match, ne comprenant pas pourquoi autant de gens pouvaient avec un tel enthousiasme contempler une pelouse verte pendant une heure et demie, passant des heures enfermé dans ma chambre à dessiner, à lire et à écrire, ne voyant personne… Sortez vos mouchoirs, les copains : c’est avec Eric Castel qu’on se retrouvait. Le foot et la BD : voilà que nos deux univers se faisaient l’accolade. Oh, bien sûr, il nous arrivait aussi d’échanger quelques balles, dans notre jardin de la rue Raymond-Garnier, mais je me rendais toujours sur le terrain de mauvaise grâce, et je n’étais pas un adversaire très intéressant (autant dribbler un ours en peluche).
L'auteur, encombré d'un ballon (vers 1988-89)

D’un côté, les albums d’Eric Castel permettaient à mon frère de montrer que, eh oui, il lui arrivait de lire autre chose que le magazine Onze. Et moi, j’arrivais à assimiler quelques bribes du jargon footballistique, même si je demeurais un élève peu doué. Mais ça me plaisait, ça nous plaisait, les aventures de Castel, et on était toujours impatients d’avoir la suite ! Si Internet avait eu la bonne idée d’exister à cette époque, entre la fin des années 80 et le début des années 90, on aurait pu se procurer tous les albums parus d’un simple clic sur Amazon. Mais là, il fallait attendre les occasions, les fêtes de Noël ou l’anniversaire du frangin… Ça maintenait le suspense.

Alors on suivait de loin en loin la progression d’Eric Castel au Barça, et celle du jeune Pablito chez les « alvins », l’équivalent espagnol des minimes. Je suppose que ça, ça parlait tout particulièrement à mon frère qui en était un, de minime. Moi, j’aurais pu être totalement à la ramasse, mais non : à moi aussi, ça me parlait. C’est même une époque où j’aurais pu, moi aussi, me prendre de passion pour le football. Grâce aux personnages de Raymond Reding, déjà, j’étais capable de reconnaître le maillot de Barcelone, celui de Nantes, celui du PSG… Et quand mon frère regardait un match de foot à la télé, je m’installais sur le canapé, moi aussi, et j’attendais le moment où un joueur ferait un retourné acrobatique, une volée ou une tête plongeante aussi classes que ceux de la BD. Mais ça, ça n’arrivait pas toujours. Et les albums d’Eric Castel étaient remplis d’ellipses, un match se résumait à quelques temps forts sur une ou deux planches… Pour arriver à ces temps forts, dans la réalité, il fallait quand même supporter pas mal d’échanges de balles, de passes inabouties, et suivre toute une construction de jeu un peu trop technique pour moi. Je n’arrivais pas à suivre le ballon, je ne reconnaissais pas les joueurs (et j’admirais intérieurement les commentateurs qui, eux, y parvenaient sans difficulté), et assez vite, je m’apercevais que, malgré ma bonne volonté, je m’ennuyais à mourir. Comme avant Eric Castel, finalement.
Un coup à se choper une élongation

Le foot et moi, ça restera donc un rendez-vous raté. J’en suis le spécialiste, remarquez. Au fond, la vie me paraît toujours plus agréable passée au tamis de la fiction. La Tour Eiffel est toujours plus impressionnante en carte postale. Quand vous êtes devant elle, que vous lorgnez sous sa jupe de fer, bon, okay, c’est une tour, quoi. C’est ça, mon problème, avec la vie : je voudrais qu’elle ressemble à l’idée que je m’en fais. Eh non, la vie il arrive que ce soit comme le football : pénible. Des fois on marque des buts, et des fois on se prend un carton rouge, comme pourrait me dire un ami supporter qui chercherait à jouer les philosophes…

Mais au moins, il y a eu ce petit moment où mon frère et moi, on a partagé le même intérêt pour la même bande dessinée. Je suis sûr qu’il doit toujours avoir la collection chez lui (et elle doit valoir une petite fortune, maintenant). Par la suite, j’ai bien essayé de m’intéresser à ses jeux vidéo – même aux jeux de sport – mais ça n’a pas été très concluant. J’étais vraiment trop nul.


Raphaël Juldé – La nostalgie, camarade

mercredi 25 juin 2014

Sur le banc de touche : Equateur/France




Avant chaque match de l'Equipe de France,
Fifa Papa dresse le portrait binaire
de deux joueurs dont les fesses seront probablement collées
au banc de touche pendant 90 minutes.
Ceci dit, nous n'empêcherons jamais Didier Deschamps de les faire entrer,
s'il le souhaite vraiment...



7. CABELLA (Milieu de terrain)

Il aime

• La mayo dans les frites (« Je sais que ça peut choquer certaines personnes, mais je suis comme ça : 100% français »),
• Les sketches de Fred et Omar (« Surtout le SAV, franchement, ça me fait trop golri »),
• Le ketchup dans les Big Mac (« Je vous l’ai dit : 100% français, les mecs ! »),
• Être au centre des choses (« C’est pas pour rien que je joue milieu de terrain ! »)
• François Bayrou (« Parce qu’il est comme moi : centriste »).

Il déteste

• Les intersections (« A chaque fois que je dois choisir entre gauche ou droite, vous pouvez être sûr que je me paume »),
• La guerre et l’intolérance (« Franchement, l’intolérance, y’a des maisons pour ça »),
• Prendre un carton jaune (« Ça me rappelle quand je faisais des bêtises à l’école »),
• Prendre un carton rouge (« Ça me rappelle quand je faisais des grosses bêtises à l’école »),
• Rester sur le banc de touche (« Ça me rappelle l’école »).




8. VALBUENA (Milieu de terrain)

Il aime
  • Regarder Téléfoot avec sa copine,
  • Regarder sa copine,
  • Répéter plusieurs fois : « c’est vrai que » ou « au jour d’aujourd’hui » ou « maintenant je dirai que » ou « tant que c’est pas terminé »,
  • Rouler sur le périphérique à blinde,
  • Chanter à tue-tête des airs comme « Ohé Ohé Ohhh Ohé Ouh Ouh Ouh Ohé… » ou « Et quand il pète il troue son slip ».
Il déteste
  • Les commentaires de TF1 pendant le Mondial,
  • Les maillots un peu trop pédés, 
  • Danser la chenille, dans le car, les soirs de victoire,
  • Ouvrir sa valise et découvrir qu’il manque une paire de chaussettes,
  • Les mecs qui se plaignent parce qu’ils n’ont pas de boulot (« faut juste se bouger un peu le cul »),
  • Dieudonné (« un dangereux fasciste qui nous rappelle les heures les plus sombres de notre histoire »).

Equateur vs France






Nous y voilà ! Après un parcours presque sans faute, les Bleus sont prêts à se qualifier pour les huitièmes de finale. Une formalité. Mais dans « presque sans faute », il y a « presque », ce presque que les petits Suisses ont eu la délicatesse de souligner en plantant deux balles coup sur coup dans les cages de Lloris, dix minutes avant la fin du match. Des balles à blanc, certes, le match était déjà plié, mais deux balles qui devraient leur rappeler, gentiment, qu’une partie n’est pas finie tant que l’arbitre n’a pas sifflé (et tant pis s’il le fait juste au moment où Benzema balance une praline en pleine lucarne).



C’est que les petits gars de Deschamps, tout à la joie d’avoir infligé cinq buts à leurs adversaires, prenaient déjà l’Helvétie pour une lanterne rouge ! Une formalité, je vous dis ! Prends le fric et tire-toi ! S’ils ne perdent pas rapidement cette habitude de s’endormir dans le dernier quart d’heure de jeu, ils vont souffrir, nos bleuets, quand il faudra se farcir les prolongations…


Ouais, ben faites pas trop les malins, les mecs...


Espérons que ce soir, face à l’Equateur, les Français auront encore un peu de Suisse dans les idées. On aurait tort de croire que les Equatoriens ne savent pas faire autre chose que se tenir sur une seule ligne au beau milieu du terrain. Ça, c’est ce que je croyais, moi, parce que j’y connais rien. J’ai toujours cru que ces mecs-là vivaient tous sur une ligne droite qui faisait le tour du globe. Erreur ! Ils sont pour ainsi dire comme nous. Et ils ont dans leurs rangs un Enner Valencia qui ne fait pas dans la dentelle ! Devinez qui a marqué les trois buts de l’Equateur pour cette Coupe du Monde ? Avec le duo Valencia-Ayovi devant eux, les Français ont intérêt à ne pas se relâcher. C’est qu’il y a des morts de faim, chez les Sud-Américains ! La France a gagné ses six derniers matchs en Coupe du Monde contre des équipes d’Amérique du Sud : ce serait dommage de se prendre une fessée maintenant… Certes, la Tri a perdu contre la Suisse. Et la Suisse, on l’a battue, et faut voir comment. Mais des copains à moi qui s’y connaissent un peu en foot, des mecs hyper calés dans les règles complexes de ce sport (coup droit, hors d’œuvre, cornet, etc.) vous diraient que durant les quatre-vingt-dix minutes d’un match de foot, tout peut arriver. Tout.



Mais bon, on va les bouffer, les Latinos, y’a pas de raison…

Valencia, ou le but sans péridurale.




Raphaël Juldé