dimanche 22 juin 2014

Belgique vs Russie



Si la politique souvent les sépare, gageons qu’en ce beau mois de juin brésilien la belle équipe des diables rouges réunisse flamands et wallons, enfants de la patrie belge. Après un passage à vide d’une dizaine d’années, l’équipe de Belgique de football semble en effet avoir retrouvé son top niveau.

Humour belge au "Musée du slip" de Bruxelles
J’aime beaucoup le charme désuet de l’expression « top niveau ». Soudain je l’imagine prononcée avec le doux accent wallon d’une grande gigue blonde bruxelloise et c’est toute la magie du plat pays qui m’emporte, celle-là même qui meut ces magnifiques joueurs nés à Anvers ou à Bruges, à Anderlecht, à Charleroi ou ailleurs. Et je rêve de bières tout aussi blondes et savoureuses qui couleraient par galons et par litres le long de mon corps de supporter au cœur expatrié le temps d’un mondial de l’autre côté de cette mince frontière qui nous sépare du royaume de Baudoin. Je vis d’avance, à corps perdu mais vainqueur, les chevauchées fructueuses d’un Mirallas ou d’un Eden Hazard, les coups de têtes en pleine lucarne d’un Van Buyten et les arrêts élégants d’un Thibaut Courtois. Je hurle dans ma prescience à m’en décrocher la glotte grasse de houblon alors que j’ai la vision d’adversaires réduits à la violence pour tenter de juguler le jeu sublime développé par les coéquipiers de Lukaku. J’exulte déjà devant les infernales stratégies de Marc Wilmots, berger lumineux des diables rouges. J’ahane. Je trépigne. Je mugis.

Bref, j’avoue, oui j’avoue, j’éprouve une certaine tendresse pour l’équipe de Belgique de football…

GBfooTiX






Russie, Russie dépêche toi, on vit, on ne meurt qu'une fois et on n'a le temps de rien, que c'est déjà la fin…

Qui d’autre que Pascal Obispo, cet homme à fleur de peau, à fleur de mot, pour évoquer l’âme slave, violente et passionnée, capable du pire comme du meilleur dans son inextinguible quête d’absolu. Ah qu’ils sont fiers et beaux ces joueurs aux noms en iev ou ov évoluant dans les Zenith, les Spartak et autres Dynamo ! Qu’il est envoûtant l’exotisme des équipes russes avec leurs gardiens géants infranchissables, leurs ailiers tels des flèches mongoles et leurs défenseurs plus vigilants qu’une tour de contrôle assaillie de Tupolev !

Tireur des litres
Nul doute que ces hommes rudes, menés par le sorcier Fabio Capello, sauront montrer au monde la grandeur de la nation russe que leur auguste leader, le grand Poutine, s’acharne à défendre jusque dans les chiottes depuis des années. Nul doute également que les supporters de Moscou ou de Vladivostok ou encore de St Petersbourg s’ingénieront lors de cette coupe du monde à découvrir des voies toujours neuves le long desquelles coule la vodka du diable pour parvenir à l’ivresse totale, celle qui permet d’oublier les scores et les règles du hors-jeu, de tutoyer les étoiles et de vomir à la lune.

Et quand bien même perdraient-ils tous leurs matchs, ils reviendront tous à coup sûr en 2018 !


GBfooTiX

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