mardi 17 juin 2014

Belgique vs Algérie



Si la politique souvent les sépare, gageons qu’en ce beau mois de juin brésilien la belle équipe des diables rouges réunisse flamands et wallons, enfants de la patrie belge. Après un passage à vide d’une dizaine d’années, l’équipe de Belgique de football semble en effet avoir retrouvé son top niveau.

Humour belge au "Musée du slip" de Bruxelles
J’aime beaucoup le charme désuet de l’expression « top niveau ». Soudain je l’imagine prononcée avec le doux accent wallon d’une grande gigue blonde bruxelloise et c’est toute la magie du plat pays qui m’emporte, celle-là même qui meut ces magnifiques joueurs nés à Anvers ou à Bruges, à Anderlecht, à Charleroi ou ailleurs. Et je rêve de bières tout aussi blondes et savoureuses qui couleraient par galons et par litres le long de mon corps de supporter au cœur expatrié le temps d’un mondial de l’autre côté de cette mince frontière qui nous sépare du royaume de Baudoin. Je vis d’avance, à corps perdu mais vainqueur, les chevauchées fructueuses d’un Mirallas ou d’un Eden Hazard, les coups de têtes en pleine lucarne d’un Van Buyten et les arrêts élégants d’un Thibaut Courtois. Je hurle dans ma prescience à m’en décrocher la glotte grasse de houblon alors que j’ai la vision d’adversaires réduits à la violence pour tenter de juguler le jeu sublime développé par les coéquipiers de Lukaku. J’exulte déjà devant les infernales stratégies de Marc Wilmots, berger lumineux des diables rouges. J’ahane. Je trépigne. Je mugis.

Bref, j’avoue, oui j’avoue, j’éprouve une certaine tendresse pour l’équipe de Belgique de football…

GBfooTiX



L’avantage certain que les supporters d’anciennes nations colonisatrices ont sur ceux des autres pays (sous-développés pour la plupart) tient dans la possibilité qu’ils ont, en cas d’élimination précoce, de se rabattre sur les équipes représentant leurs ex-satellites. Un peu d’ouverture d’esprit, quelques noms de villes retenus lors de séjours au soleil ou simplement glanés dans le Routard et vous voilà fin prêt à encourager ce pays frère qui finalement n’a jamais vraiment quitté le giron national. Après tout, si les indigènes savent si bien jouer au football, n’est-ce point grâce à la mission civilisatrice brillamment inculquée par nos grands-parents ?

Ainsi, comme le déclamait François Mitterrand il y a tout juste 60 ans, « L’Algérie, c’est la France ! ».


Un maillot pour bi
La France peut donc se targuer d’avoir remporté une Coupe d’Afrique des nations et présenter pour la quatrième fois deux équipes en phase finale : une bleue et une blanc et vert. La seule petite difficulté pourrait résider dans une confrontation lors des tours à élimination directe mais il y a fort à espérer que l’équipe B saurait situer l’intérêt supérieur de la France et s’inclinerait dignement pour laisser le champ libre à la vraie équipe, porteuse des valeurs de la France millénaire. 

GBfooTiX

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