mardi 24 juin 2014

Grèce vs Côte d'Ivoire


Plantée sur la côte ouest de l’Afrique et cernée par le Mali, le Libéria, la Guinée, le Burkina Faso et le Ghana, la Côte d’Ivoire tente d’échapper à ce traquenard en se jetant dans l’océan Atlantique, mais sans y parvenir. Peut-être que la porte de sortie se trouve ici, au Brésil ?

Entrés bille en tête dans la compétition en battant le Japon par deux buts à un, les Eléphants ont été plus proches de la danseuse étoile que du pachyderme. Un petit bémol toutefois : le Japon, ce n’est pas le Brésil (et quand je dis le Brésil, je pense au Brésil tel qu’il a été, et non tel qu’il s’est montré depuis le début de la compétition, jusqu’à son réveil tardif face au Cameroun hier soir). Et lorsque la Colombie a vaincu les Ivoiriens en leur infligeant le même score (2-1), elle leur a rendu service, en les rappelant à l’humilité (et Dieu sait qu’il y a beaucoup d’humilité dans ces régions tropicales). Espérons pour eux qu’ils retiendront la leçon et ne se montreront pas trop sûrs d’eux en affrontant les Grecs ce soir.


Deux toujours très bons copains grecs


Le Président de la République ivoirienne a promis à son équipe nationale de doubler la prime en cas de victoire contre les Grecs. Ils sont à deux doigts de se qualifier pour les huitièmes de finale face à une équipe qui, jusqu’à présent, n’a guère brillé par ses résultats. Mais si les joueurs grecs peinent à marquer des buts, il ne faut pas sous-estimer leur défense, qui peut s’avérer redoutable. En tout cas, jusqu’à présent, les Grecs se sont surtout montrés philosophes. Plus que footballeurs, je veux dire. Une philosophie de l’échec qui les honore, sans doute – mais qui les fait surtout passer pour des cons. Jusqu’à présent, ils ont surtout permis à la Colombie de se qualifier. Perdre pour faire gagner les autres, c’est bien. C’est généreux. Après avoir encaissé trois buts de la part des Cafeteros, les Grecs n’ont pas su faire mieux qu’un laborieux match nul contre les Japonais. « Peut-être les Grecs prennent-ils un peu trop au pied de la lettre l’expression "phase éliminatoire" ? » nous demandions-nous en repensant aux Coupes du Monde précédentes, celle de 1994 et celle de 2010. Il semblerait qu’une fois de plus, les joueurs de Fernando Santos ne dépassent pas la phase des poules et retournent se faire voir chez… ben, chez eux.




Raphaël Juldé

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