vendredi 4 juillet 2014

France vs Allemagne



Depuis lundi soir, on ne vous parle plus que de ça. Mais non, pas des dernières magouilles de Sarkozy, franchement ! Qui ça intéresse, ça ? Non, je vous aide : souvenez-vous, c’était il y a trente-deux ans. Vous avez intérêt à savoir de quoi je cause, il y a des gens qui seraient capables de vous juger sur cette simple question : « Où étiez-vous le 8 juillet 1982 ? » Avec un peu de chance, vous n’étiez même pas né, ou vous étiez trop jeune, ou vous aviez encore des cheveux.

France-RFA ! La demi-finale de la Coupe du Monde à Séville ! Ça y est, vous y êtes. Ce match, c’est un peu la bataille de la Marne du football. On prononce encore le nom de Schumacher en frissonnant, comme si c’était la Division Das Reich à lui tout seul. Harald Schumacher, dit « le Boucher », à ne pas confondre avec le champion de Formule 1 comateux. Le goal allemand, c’était plutôt le genre à envoyer les autres sur le tapis. Il a toujours un carton rouge qui plane au-dessus de sa tête, comme une épée de Damoclès : celui que l’arbitre n’a pas sorti ce jour-là, quand Platini est allé ramasser l’ami Battiston à la petite cuillère…
Le visage de la haine

On en a bouffé, de ce match, ces derniers jours. Le penalty de Platoche qui permet à la France d’égaliser, le but refusé de Rocheteau, l’agression du Boucher, la reprise de volée salvatrice de Marius Trésor, les tirs au but… On pourrait enseigner ce match au collège comme une tragédie de Corneille !
N'oublions jamais

La France crie vengeance. La France ? Disons les journalistes, qui aiment bien remuer le passé, ressortir les vieux dossiers… Les Bleus, ce soir, affrontent l’Allemagne en quart de finale. Le temps a passé, ce sont d’autres joueurs, une autre époque, et même une autre Allemagne. François Mitterrand et Helmut Kohl se sont donné la main, bordel ! On peut partir à l’assaut avec dans la tête l’envie de venger Battiston… ou plus simplement, l’envie de faire un beau match et de propulser la France en demi-finale. Les Allemands ne sont pas invincibles ! La preuve : ils ont capitulé en 1918, sur le stade du R.C. Rethondes…
Ils en font pas un peu trop, les Boches, niveau défensif ?

Raphaël Juldé

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