lundi 30 juin 2014

France vs Nigéria




Alors ça y est, nous voilà en huitièmes de finale. Pour la 3ème fois seulement en 25 ans : eh oui, pas de participations en 90 et 94, et de minables éliminations au premier tour en 2002 et 2010. Pas de quoi fanfaronner ? Certes, mais lors des deux précédents, c’était un péage direct vers l’autoroute de la finale. Et les deux fois d’avant (82 et 86), un ticket gagnant pour tracer jusqu’au dernier carré. Mais ça, seuls les vieux de plus de 38 ans, comme DJ Zukry, s’en souviennent. Pour ma part, à l’instar de beaucoup de jeunes nés dans les années 80 (génération Y-LB), je n’ai eu droit qu’au récit gorgé d’émotion de mon papa, qui un soir de juillet 82 aurait sans doute bien défoncé les dents de cet infâme portier des Boches, vilain teuton tout dur.


Le Nigéria a dépeché sur place ses meilleurs marabouts.
 Le sort redouté par les Bleus? Karim Benzema tranformé en
poulet Samir Nasri.
Mais n’anticipons pas trop sur un gouleyant France-Allemagne en quarts et une éventuelle revanche qui a mariné 32 ans dans les futs du chauvinisme punitif. Pour ça, nos Bleus doivent vaincre le champion d’Afrique en titre, rien que ça. Et si possible sans s’infliger 30 minutes de prolongations sous 40 degrés et une séance de tirs aux buts qui pourrait avoir raison de mon cœur néo-trentenaire (oui votre serviteur fête ses 30 ans aujourd’hui, autant vous dire que toute défaite est inenvisageable, sous peine de reboucher fissa les bouteilles de Vouvray et de renvoyer tout le monde chez Bobonne.)

Que dire sur le Nigéria ? Ben c’est quand même pas la fête au pays. Entre les errements nauséabonds de Boko Haram qui diabolise le foot (« une perversion occidentale ») et ses supporters, le conflit autour des primes des joueurs nigérians et le début du Ramadan qui devrait pousser au supplice quelques organismes, les Super Eagles auront besoin de déployer grand leurs ailes pour faire de l’ombre au coq gaulois. Le roi des rapaces VS le prince des gallinacés : eh dîtes, chouette duel de piafs ! Alors, finirons nous dindons de la farce dans un déchirant chant du cygne, ou saoul comme une grive, gai comme un pinson, fier comme un paon ? Fuyez donc oiseaux de mauvaise augure, et allez les Bleus !!

YLB


(l’auteur de ces lignes n’assumant pas complètement sa métaphore filée volatile et son piteux calembour en gras, décide de s’infliger un châtiment à la hauteur du méfait : 48h sans tweets et sans bières, une première dans l’Histoire de ce Mondial).


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