samedi 14 juin 2014

Angleterre vs Italie


L’Angleterre est une île qui a un peu la forme du logo Nike et où il pleut tout le temps. Les Anglais, parfois appelés "Rosbifs", nous ont longtemps fait la guerre. On se souvient encore douloureusement de la bataille d’Azincourt, de Jeanne d’Arc brûlée à Rouen, et surtout de la branlée (3-1) que les bouffeurs de gelée nous ont mise lors de la Coupe du Monde de 82. Même si depuis on s’est rattrapés en Coupe d’Europe, on n’oublie pas.

Camaraderie, virilité mais tendresse... Toujours...
Le football, en Angleterre, est quasiment une religion. On supporte son équipe avec ses tripes, avec tout ce qu’on a, et on est même prêt à se battre pour elle. C’est ce qu’on appelle le "hooliganisme", sorte de compromis entre le patriotisme et la délinquance. Depuis la France, on a longtemps regardé ça avec des ricanements moqueurs, et puis on s’y est mis aussi, parce que chez nous, on est vite influencé par les modes venues des pays anglo-saxon, comme le rock et les baggy pants.

Comme la France, l’Angleterre a attendu que la Coupe du Monde se déroule chez elle pour la remporter, ce qui est un bel exemple de chauvinisme. Mais l’Angleterre, c’était en 1966. Depuis, que dalle. Pardon ? Six fois en quarts de finale, vous dites ? Oui, bon, c’est vrai, c’est pas non plus un palmarès ridicule… Evidemment, il ne s’agit pas de faire un concours de celui qui a la plus grosse, n’empêche que nous, c’est trois demi-finales, une élimination en finale (et on sait dans quelles conditions !), et une victoire (écrasante) contre le Brésil. Sans compter qu’on a AUSSI gagné la Guerre de Cent Ans. Dans ton cul, Steven Gerrard !

Raphaël Juldé




Est-ce parce que leur pays a la forme d’une botte que les Italiens sont aussi redoutables au foot ? Ou doit-on mettre ça sur le compte de leur malhonnêteté légendaire, de leur chance insolente et du plexus solaire de Marco Materazzi ?

Du coup de boule considéré comme une forme d'art
Nous autres Français avons un sérieux contentieux avec les Ritals, et ça ne date pas d’hier. Rappelez-vous Alésia, Vercingétorix déposant les armes aux pieds de César, on vous l’a appris à l’école, vous ne l’avez jamais digéré. Non, non, croyez-moi : vous ne l’avez jamais digéré. Et en 2006, il a fallu que ce fumier de Materazzi recommence le même cirque avec Zidane. Elle était à nous pourtant, cette victoire. On la voyait déjà briller, notre deuxième étoile. N’oublions jamais. En plus, ils portent un maillot bleu, comme celui de l’équipe de France. Vraiment tout pour nous faire chier.

La Squadra Azzura entre dans la grande histoire du ballon rond en remportant coup sur coup deux Coupes du Monde, en 1934 et 1938. Après quoi l’Allemagne, pour faire son intéressante, envahit la Pologne. L’Italie ayant rejoint les puissances de l’Axe, elle a autre chose à faire qu’améliorer ses techniques de balle, ce qui l’amène à se faire discrète sur le terrain pendant quelques décennies. Elle recommence à faire parler d’elle en remportant les championnats d’Europe en 1968 alors que franchement, tout le monde l’avait oubliée.

En 1982, l’Italie remporte sa troisième Coupe du Monde en battant la RFA 3-1. Après ça, plus rien. Plus rien, donc, jusqu’à la finale de 2006 à Berlin. L’Italie… Berlin… Des noms qui rappellent les heures les plus sombres de notre Histoire.

Raphaël Juldé

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