Quand des samouraïs affrontent des caféiers, on a plutôt
tendance à imaginer que les premiers ne feront qu’une bouchée des seconds,
qu’ils les débiteront en nems, qu’ils en feront de la sauce au soja… Ce serait
sans doute le cas dans la vraie vie. Mais là, on parle de football, de vrai
football, et en deux matchs, les samouraïs nous ont surtout prouvé que s’ils
maîtrisaient, peut-être, l’art ancestral du bushido, il avaient encore fort à
faire pour pénétrer les arcanes de la « passe décisive ». En perdant
leur premier match contre la Côte d’Ivoire puis en décrochant un pénible match
nul face à la Grèce (0-0, merci d’être venus les gars), les Japonais se sont
montrés sur le terrain aussi lourdauds que des Mecha dans une fabrique de
flûtes à champagne.
Les Colombiens, quant à eux, forts de leur victoire face à
l’Uruguay en match de sélection, ont continué sur leur lancée en ne faisant
qu’une bouchée des Grecs (frites et sauce blanche comprises) et en infligeant
deux buts à un aux Eléphants.
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| Sans déconner? C'est ça votre maillot? |
Je dois l’avouer, j’aime bien le Japon. Ses coutumes, sa
culture, son goût des petites culottes, mais aussi sa tendance à la
disparition. Parce que, de séismes en tsunamis, le Japon s’amenuise. J’aurais
bien aimé, moi, qu’avant de sombrer totalement, l’Archipel décroche au moins
une victoire en Coupe du Monde. Ce ne sera pas pour cette fois. Au moins,
qu’ils ne se laissent pas manger tout cru par les Cafeteros ! Allez, les
p’tits gars, il est temps de lâcher vos tamagochi et vos chiens-robots et de se
remettre dans la compétition ! Pour l’honneur ! Vous savez ?
L’honneur des samouraïs ! Rentrez au pays avec la fierté d’avoir, au
moins, marqué un deuxième but durant cette phase de poule !
Et puis reprenez vos pyjamas et remettez-vous au judo, les
mecs. Parce que visiblement, un stade de foot, c’est un tatami un peu trop
grand pour vous…
Raphaël Juldé
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