Nous y voilà ! Après un parcours presque sans faute,
les Bleus sont prêts à se qualifier pour les huitièmes de finale. Une
formalité. Mais dans « presque sans faute », il y a
« presque », ce presque que les petits Suisses ont eu la délicatesse
de souligner en plantant deux balles coup sur coup dans les cages de Lloris,
dix minutes avant la fin du match. Des balles à blanc, certes, le match était
déjà plié, mais deux balles qui devraient leur rappeler, gentiment, qu’une partie
n’est pas finie tant que l’arbitre n’a pas sifflé (et tant pis s’il le fait
juste au moment où Benzema balance une praline en pleine lucarne).
C’est que les petits gars de Deschamps, tout à la joie
d’avoir infligé cinq buts à leurs adversaires, prenaient déjà l’Helvétie pour
une lanterne rouge ! Une formalité, je vous dis ! Prends le fric et
tire-toi ! S’ils ne perdent pas rapidement cette habitude de s’endormir
dans le dernier quart d’heure de jeu, ils vont souffrir, nos bleuets, quand il
faudra se farcir les prolongations…
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Ouais, ben faites pas trop les malins, les mecs... |
Espérons que ce soir, face à l’Equateur, les Français
auront encore un peu de Suisse dans les idées. On aurait tort de croire que les
Equatoriens ne savent pas faire autre chose que se tenir sur une seule ligne au
beau milieu du terrain. Ça, c’est ce que je croyais, moi, parce que j’y connais
rien. J’ai toujours cru que ces mecs-là vivaient tous sur une ligne droite qui
faisait le tour du globe. Erreur ! Ils sont pour ainsi dire comme nous. Et
ils ont dans leurs rangs un Enner Valencia qui ne fait pas dans la
dentelle ! Devinez qui a marqué les trois buts de l’Equateur pour cette
Coupe du Monde ? Avec le duo Valencia-Ayovi devant eux, les Français ont
intérêt à ne pas se relâcher. C’est qu’il y a des morts de faim, chez les
Sud-Américains ! La France a gagné ses six derniers matchs en Coupe du
Monde contre des équipes d’Amérique du Sud : ce serait dommage de se
prendre une fessée maintenant… Certes, la Tri a perdu contre la Suisse. Et la
Suisse, on l’a battue, et faut voir comment. Mais des copains à moi qui s’y
connaissent un peu en foot, des mecs hyper calés dans les règles complexes de
ce sport (coup droit, hors d’œuvre, cornet, etc.) vous diraient que durant les
quatre-vingt-dix minutes d’un match de foot, tout peut arriver. Tout.
Mais bon, on va les bouffer, les Latinos, y’a pas de
raison…
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Valencia, ou le but sans péridurale. |
Raphaël Juldé
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