dimanche 6 juillet 2014

La lettre d’excuses de Zuniga à Neymar

Au cours d’un duel rugueux entre Zuniga et Neymar, le Colombien a blessé le Brésilien qui a été contraint de déclarer forfait jusqu’à la fin de la Coupe du monde. Compétition terminée pour Neymar donc et d’énormes regrets. Des regrets aussi dans le camp du défenseur des Cafeteros, qui a adressé une lettre d’excuses au principal intéressé.



« Salut Neymar,

Je t’écris depuis ma chambre d’hôtel. La 112. Mes bagages sont à côté de moi et j’ai comme un pincement au coeur, comme un sentiment d’inachevé, comme un goût de sang dans la bouche. Il faut que je vide mon sac, maintenant, avant de rejoindre les miens. Je n’ai quasiment pas fermé l’oeil de la nuit.

Je vois bien que j’ai fait une connerie, Junior : je lis la presse, je consulte mes mails, je suis abonné à Twitter et Facebook. D’habitude, quand je blesse, j’évite de faire mal : ce n’est pas mon genre. Oui, je suis agressif mais pas méchant. Ou alors je tue directement. Question d’éducation. En tout cas, je n’aime pas laisser de traces sur le corps de mes victimes. C'est mon côté élégant.


Toi, je le reconnais, je ne t’ai pas loupé. Oh putain la gueule de ta colonne vertébrale ! Je suis pas toubib, Junior, mais t’es pas prêt de remarcher... Non, je déconne. Dans moins de six mois tu courras comme un lapin de garenne. Et puis pour draguer les filles, en fauteuil roulant, c’est plus simple. Tu vas devenir un vrai aimant à gonzesses, mon pote ! Elles vont se bousculer pour te faire rouler dans les jardins botaniques, t'accompagner partout dans tes déplacements sur les plateaux TV, te filer un coup de gant de toilette sur tes petites guiboles sous la douche. Tu pourrais presque me remercier, tu vois ?

Bien sûr, j’ai de la peine pour cette situation qui est le résultat d’une action normale de jeu, laquelle ne contenait ni mauvaise intention, ni méchanceté, ni imprudence de ma part.  Du moins, c'est ce qu'on me conseille de t'écrire, dans ce jargon professionnel, clinique et froid... En résumé, c'est le sport, mon gars ! Fallait faire de la pétanque si tu voulais t'épargner des bobos ! Moi je joue au foot et c'est un sport couillu. On frotte, on effleure, on laisse traîner des genoux, des jambes, des coudes. C'est comme en boite, quand je suis sur le terrain, je contrôle plus mon corps. Tu me comprends, Junior, toi qui aimais danser... Enfin, qui aime danser, pardon...


Je veux t’envoyer un salut spécial, Neymar. Je t’admire, je te respecte et je te considère comme l’un des meilleurs joueurs au monde. J’espère que tu récupéreras vite. Et passe me voir au pays à l'occasion ! De mon côté, je ne suis pas sûr d'être le bienvenu sur tes terres. J'ai même reçu des menaces de mort ; ça fait cher payé pour un dos, même le tien. Et puis t'es jeune, tu t'en remettras. Eh, Junior, je suis convaincu qu'on se retrouve chez Poutine dans 4 ans ! On prend les paris ?

Bon allez, je dois filer. 

Salut l’artiste,
Zuniga».

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