Ah, ça fait mal aux yeux ! (dit l'adversaire) |
D’une trentaine de centimètres de haut, le quetzal est un oiseau de petite taille. Le footballeur costaricien, au plumage principalement rouge, bleu et blanc, repousse les rayons ultra-violets du soleil et peut se rendre invisible aux yeux de ses ennemis. Cette faculté à réfléchir la lumière perturbe les défenseurs qui apprécient mal la taille du joueur et sa position exacte. C’est également ce qui lui vaut son nom de quetzal qui signifie, bande d’ignares, « resplendissant ». Ce que proposent les « Ticos » dans ce quart-de-finale face aux Pays-Bas est bien d’aveugler l’adversaire, à l’instar de son oiseau totem, pour planter sans vergogne des buts et ne pas en encaisser.
D'autre part, le ventre des onze joueurs du Costa Rica est couvert de plumes rouge vif destinées à impressionner la femelle brésilienne lors de la parade nuptiale que les ornithologues considèrent comme l’une des plus belles au monde. Cette parade ne sera probablement pas diffusée ce soir à une heure de si grande écoute. Le cri du Tico, par contre, est particulièrement pénible et discordant. Ceci dit, cela reste toujours moins insupportable que la vuvuzela.
Les Oranje, quant à eux, sont en confiance après avoir, notamment, écrasé les espingouins. Les gaillards ont également éliminé les Mexicains dans un match qui a bouleversé notre camarade YLB, si sensible à l'injustice. Arjen Robben, l’attaquant batave de 30 piges, est en pleine bourre, prêt à plonger à la moindre occasion. Nous attendrons donc de l’arbitre ouzbek une vigilance de chaque instant.
Ceci n'est pas une pub pour un fournisseur téléphonique |
Il faut reconnaître qu’on ne les aurait pas imaginé aller
si loin dans la compétition, ces deux équipes. Les Hollandais ont fait une entrée
fracassante, et si la vie ne m’avait pas appris à renoncer aux mauvais jeux de
mots, je dirais qu’ils se sont engagés dans cette Coupe du Monde avec un bon
emmental. Qui pouvait s’attendre à trouver de si bons joueurs au pays du Gouda
et des gentils petits moulins ? Les Ticos, eux, se sont imposés de façon
moins grandiloquente. Ils se sont trouvés face à des équipes, et il leur est
arrivé de les battre. Du coup, ils continuent. Le match de ce soir les
départagera, mais une chose est sûre : si les Brésiliens ont déjà l’impression
qu’une sixième étoile commence à briller sur leur maillot, après leur victoire
contre la Colombie, ils ont intérêt à se méfier des outsiders, qui n’ont pas l’air
d’être venus dans leur pays pour le tourisme, le carnaval et la samba…
Raphaël Juldé & Dj Zukry
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