Dans
une Coupe du Monde, vous avez d’un côté les grandes équipes, bagarreuses,
techniques, les équipes qui gagnent… et de l’autre, les équipes qui sortent des
poules à la surprise générale. Qui aurait parié que la Grèce et le Costa Rica
parviendraient à se qualifier pour les huitièmes de finale ? « Sur le
papier », comme disent les commentateurs sportifs, ces équipes-là
manquaient vraiment de sex appeal. Rien que le groupe C, celui des Grecs,
n’était pas particulièrement bandant, maintenant on peut bien le dire. Je
soupçonne DJ Zukry de me l’avoir attribué parce qu’il connaît mon goût pour les
losers en général…
Le gardien grec est bien décidé à ne rien laisser passer ce soir |
La
Grèce, c’est quand même une équipe qui a réussi à se qualifier malgré un match
nul (et pour ainsi dire, non avenu) contre le Japon, et un autre perdu contre
la Colombie, par trois à zéro ! Excusez-moi, mais j’ai pas l’impression
qu’ils partent vainqueurs, les mecs ! Et je viens de m’apercevoir en
regardant la composition de l’équipe (oui, jusqu’à présent, je ne m’y étais pas
intéressé), qu’un de leurs attaquants s’appelle Salpingite ! Si vous
voulez être pris au sérieux, les cocos, va falloir y mettre un peu du vôtre
aussi.
Les
Ticos, c’est autre chose. Le Costa Rica a quand même battu l’Uruguay et
l’Italie, et a réussi à tenir tête à une Angleterre au bord de l’effondrement
psychologique. Voilà un adversaire de taille ! Un adversaire qui risque de
flanquer la frousse aux Hellènes, malgré leurs héros, leurs demi-dieux et leurs
colosses… Ce soir, sur l’Arena Pernambuco, on pourra le dire :
« C’est là que les Athéniens s’atteignirent. » Pas sûr qu’ils en
ressortent entiers. À moins d’unir leurs mollets, de retrouver une cohésion
parfaite et, parvenus en huitièmes de finale, de sentir naître en eux des
forces nouvelles, de quoi surprendre tout le monde ! Tout n’est pas perdu
tant que rien n’est gagné.
Les Ticos se montreront-ils à la hauteur de leurs supporters ? |
Raphaël Juldé
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